Moudon, la Ville haute
Façades arrières et restes de fortifications du castrum dominant la rivière de la Mérine, vue depuis le nord-ouest vers 1900. Collection Max van Berchem.
Succession d’événements plus ou moins fortuits (Chronologie) dont l’interprétation évolue au fil des époques (Interprétation et conscience historiques),
l’histoire vaudoise est souvent perceptible à travers les vestiges matériels
tels les objets archéologiques (Patrimoine archéologique),
les textes (Patrimoine écrit),
les monuments ou autres collections de musées (Patrimoine bâti, Patrimoine mobilier)
et les traditions (Patrimoine immatériel).
Dès la fin de l’Antiquité, l’histoire du territoire formant l’actuel canton de Vaud est intégrée dans des récits d’ecclésiastiques, rédigés avec des éclairages spécifiques.
A la fin du Moyen Âge, des chroniques parues à la cour des ducs de Savoie citent fréquemment le pays de Vaud.
Avec les bouleversements suscités par la Réforme et la domination de la République de Berne, l’histoire à l’Époque moderne devient affaire d’État dont les sujets sont exclus et il faudra attendre le XVIIIe siècle, avec l’émergence des sociétés littéraires et autres cercles d’érudits, pour mesurer l’intérêt pour l’histoire.
Au XIXe siècle, les premiers historiens et historiens de l’art insisteront beaucoup sur l’époque médiévale du pays – comme les révolutionnaires de 1798 qui cherchaient à légitimer l’existence d’un territoire indépendant.
Avec les premiers travaux académiques parus à la fin du XIXe siècle, un vaste chantier, auquel participe la Revue historique vaudoise, est inauguré par des recherches qui témoignent du renouvellement historiographique qui s’amplifiera au XXe siècle.
En Suisse, l’archéologie territoriale est de la compétence des cantons, qui sont propriétaires des objets antiques découverts dans le sol. Le canton de Vaud a été un pionnier en la matière, car il s’est doté en 1898 de la première loi en Suisse sur la protection du patrimoine, créant un service chargé de l’appliquer avec à sa tête un archéologue cantonal ; cinq d’entre eux se sont succédé à ce jour, le Bellerin Albert Naef, mort brutalement en 1936, le Payernois Louis Bosset dès 1934 et jusqu’à sa mort en 1950, le Nyonnais Edgar Pelichet jusqu’en 1971 ; Denis Weidmann tiendra ensuite la barre jusqu’au début de 2009, laissant depuis la conduite du service à Nicole Pousaz. La protection du patrimoine archéologique cantonal est confiée à la Section de l’archéologie cantonale, dans le Service immeubles, patrimoine et logistique (SIPaL – Département des infrastructures), devenue à ce jour Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP – Département des finances et des relations extérieures). La Loi cantonale sur la protection de la nature, des monuments et des sites du 10 décembre 1969 est appliquée selon le règlement du 22 mars 1989 et, à un niveau plus général, suivant la Convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique du 16 janvier 1992 (en vigueur en Suisse depuis le 1er octobre 1996).
Alors que des sources écrites documentant le territoire de l’actuel canton de Vaud remontent à l’époque romaine (la Guerre des Gaules de Jules César, par exemple), il faut attendre le Moyen Âge pour trouver des documents vaudois conservés sous leur forme originale.
Quels sont les liens entre la recherche historique et l’étude des vestiges matériels dans leur commune quête d’une identité cantonale ? La sensibilité à ces vestiges du passé et la notion de « monument » ont beaucoup évolué jusqu’à nos jours.
En 1898, le Canton de Vaud a été le premier canton en Suisse à se doter d’une loi destinée à protéger les monuments ainsi que les sites et les trouvailles archéologiques et à créer un poste d’archéologue cantonal. Ce n’est qu’en 2014 que le Grand Conseil vaudois a ratifié une autre loi pionnière en Suisse : la Loi sur le patrimoine mobilier et immatériel.
Quand, en 2003, l’UNESCO a adopté la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, elle a promu une manière de penser le patrimoine qui était très étrangère aux conceptions et pratiques du monde occidental. Avec la notion de « patrimoine culturel immatériel », on ne se concentre plus sur les seuls monuments, œuvres d’art et objets mobiliers, livres rares ou archives, mais sur les coutumes et les traditions qui nous rassemblent ainsi que sur les gestes et les savoir-faire.
Mollendruz «Abri Freymond» (Mont-la-Ville) : traces des derniers chasseurs de rennes et de chevaux.
Monnaie grecque de Marseille dans une tombe à Vevey.
Ville romaine d’Aventicum, capitale de la cité des Helvètes (civitas Helvetiorum).
Consécration de la Cathédrale de Lausanne.
Echec du complot fomenté par Isbrand Daux, bourgmestre de Lausanne, pour livrer la ville au duc de Savoie.
Banquets révolutionnaires à Yverdon, Moudon, Rolle et Ouchy, les organisateurs sont emprisonnés ou condamnés à mort.
Inauguration de la première ligne de chemin de fer Bussigny-Yverdon.
L’Exposition nationale suisse se tient à Lausanne.
Le vignoble de Lavaux est inscrit au Patrimoine de l’Unesco.
La SVHA met en ligne son nouveau site internet.