Comment s’écrit l’histoire vaudoise ?

Interprétation et conscience historiques

Dès la fin de l’Antiquité, l’histoire du territoire formant l’actuel canton de Vaud est intégrée dans des récits d’ecclésiastiques, rédigés avec des éclairages spécifiques.
A la fin du Moyen Âge, des chroniques parues à la cour des ducs de Savoie citent fréquemment le pays de Vaud.
Avec les bouleversements suscités par la Réforme et la domination de la République de Berne, l’histoire à l’Époque moderne devient affaire d’État dont les sujets sont exclus et il faudra attendre le XVIIIe siècle, avec l’émergence des sociétés littéraires et autres cercles d’érudits, pour mesurer l’intérêt pour l’histoire.
Au XIXe siècle, les premiers historiens et historiens de l’art insisteront beaucoup sur l’époque médiévale du pays – comme les révolutionnaires de 1798 qui cherchaient à légitimer l’existence d’un territoire indépendant.
Avec les premiers travaux académiques parus à la fin du XIXe siècle, un vaste chantier, auquel participe la Revue historique vaudoise, est inauguré par des recherches qui témoignent du renouvellement historiographique qui s’amplifiera au XXe siècle.