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Mollendruz « Abri Freymond » (Mont-la-Ville) : camp de chasse d’altitude, traces des derniers chasseurs de rennes et de chevaux, témoignages d’une présence humaine dans le canton, avec ceux de la Grotte du Scé près de Villeneuve et de l’abri de la Cure à Baulmes.
Des chasseurs-cueilleurs fréquentent les sites d’Ogens dans le Gros-de-Vaud, de Baulmes, des Sciernes-Picats, d’Onnens-Praz Berthoud, au nord du lac de Neuchâtel, et de Lausanne-Vidy, au bord du lac Léman.
Mollendruz « Abri Freymond » (Mont-la-Ville), présence d’agriculteurs-éleveurs qui succèdent au monde des chasseurs. -4500-3800 Cimetière de Lausanne-Vidy, plus de 200 tombes, diversité des pratiques funéraires ; installation de paysans de la vallée du Rhône au Vallon des Vaux ; cimetière de Pully-Chamblandes ; Yverdon-les-Bains et Lutry, alignement de menhirs aménagés en « promenade archéologique ». -3250-3000 (Néolithique final) Yvonand, Chevroux, traces de la culture de Horgen originaire de la région de Zurich. – 4300-1500 (Néolithique moyen-fin du Bronze ancien) Concise-sous-Colachoz montre une continuité d’occupation exemplaire au bord du lac de Neuchâtel avec apport de groupes humains de Franche-Comté au Néolithique moyen.
Morges : « Vers l’Église », habitat lacustre (-2900-2500). -1900 Saint-Triphon, plateau du Lessus, nombreux objets de l’âge du Bronze dans des tombes dont celle d’un personnage de haut rang. Lausanne-Bois-de-Vaux, Bourdonnette, dépôts d’objets métalliques ; Vufflens-la-Ville-En Sency, tumulus. -1800 Morges, Station des « Roseaux », premiers objets lacustres du Léman dont haches en bronze et tasses en céramique. -1100 Bavois-En Raillon, site réaménagé Grandson-Corcelettes, Morges-La Grande Cité, Avenches-Eau Noire, objets en bronze, en céramique, bois de cerf, os, pierre. Bex, lac du Luissel, Pully-Chamblandes, dépôts d’armes en bronze, riche tombe à fosse. Avenches et Faoug, témoins de l’époque de Hallstatt, implantation de fermes dans la plaine (vestiges domestiques, poterie).
Nombreuses nécropoles celtiques (Saint-Sulpice-En Pétoleyres, Vevey-En Créteils).
Monnaie grecque de Marseille dans une tombe à Vevey.
Cimetière helvète de Vidy ; agglomération de Vufflens-la-Ville-La Revereule ; ville celtique d’Avenches.
Mormont, sanctuaire celtique.
Fondation romaine de Nyon, Colonia Iulia Equestris.
Premières constructions attestées pour le vicus de Lousonna.
Ville romaine d’Aventicum, capitale de la cité des Helvètes (civitas Helvetiorum).
Construction du mur d’enceinte d’Avenches, colonie flavienne, Colonia Pia Flavia Constans Emerita Helvetiorum Foederata.
Le Plateau suisse jusqu’à Lousonna est intégré à la nouvelle province romaine de Germanie Supérieure, capitale Mayence, Mogontiacum.
Développement des villae, domaines agricoles, viticoles et suburbains (Yvonand, Orbe, Cheseaux, Savuit, Baugy, Pully…).
Aventicum est mis à sac par un raid alaman sur le Plateau suisse.
Les territoires d’Avenches et de Nyon font partie de la nouvelle province de Séquanaise, Maxima Sequanorum, capitale Besançon, Vesontio.
Construction d’une place fortifiée (castrum) dotée d’un rempart à Yverdon, Eburodunum.
Premiers indices de présence chrétienne sur le territoire suisse (objets, églises, etc.) ; à Avenches, tombe d’une jeune fille chrétienne.
Rome décide de retirer ses troupes du Rhin pour protéger l’Italie ; fin de la présence romaine sur le Plateau suisse.
Les Burgondes s’installent sur les bords du Léman ; le royaume burgonde reste indépendant jusqu’en 532/534 avant d’être incorporé dans le royaume franc.
Fondation du monastère de Romainmôtier par deux frères, saint Romain et saint Lupicin.
Fondation de l’abbaye de St-Maurice d’Agaune, centre religieux et culturel du royaume burgonde.
Un tsunami traverse le Léman après l’effondrement d’une partie du Grammont dans la plaine du Rhône à l’extrémité orientale du lac ; cette catastrophe a été confirmée par la recherche géologique contemporaine.
Épiscopat de Marius d’Avenches qui est à l’origine du transfert du siège épiscopal d’Avenches à Lausanne.
Bataille de Bex ; les troupes franques défont une armée de Lombards qui venaient de piller l’abbaye de Saint-Maurice.
Lausanne devient le siège d’un diocèse.
Fondation à Baulmes d’un monastère par le duc Chramnélène, fondation achevée par son épouse Ermentrude (672), dont il subsiste un fragment d’ambon sculpté.
Première mention du Pays de Vaud (pagus waldensis) dans un document.
Première mention écrite de l’église cathédrale de Lausanne.
A l’occasion du partage de l’empire carolingien à Verdun entre les petits-fils de Charlemagne, le Pays de Vaud est rattaché à la Lotharingie.
Première attestation du « comté de Vaud ».
Royaume post-carolingien de Bourgogne, dont le centre de gravité est situé pour l’essentiel dans le Pays de Vaud et à St-Maurice.
Adélaïde, sœur de Rodolphe Ier, roi de Bourgogne, offre à l’abbaye de Cluny le monastère de Romainmôtier.
Conrad le Pacifique est couronné roi de Bourgogne dans la cathédrale de Lausanne ; son fils Rodolphe III le sera en 993.
Le roi de Bourgogne Rodolphe III cède les droits comtaux sur le Pays de Vaud à l’évêque de Lausanne. Après son décès sans héritier direct, en 1032, le royaume de Bourgogne est rattaché directement au Saint-Empire.
Fondation du prieuré clunisien de Rougemont, placé sous la protection des comtes de Gruyère.
L’empereur Henri IV donne le territoire de Lavaux à l’évêque de Lausanne.
Fondation de l’abbaye de Bonmont, rattachée à l’ordre cistercien en 1131.
Fondation de l’abbaye prémontrée du Lac de Joux, premier établissement de cet ordre sur territoire suisse.
Fondation de l’abbaye cistercienne de Hautcrêt, près de Palézieux, par l’évêque de Lausanne Guy de Maligny.
Fondation de l’abbaye cistercienne de Montheron au sommet du Jorat, déplacée avant 1147 dans le vallon de Montheron.
Fondation de la chartreuse d’Oujon, située sur la commune d’Arzier-Le Muids, premier établissement de cet ordre sur territoire suisse.
Début du chantier de l’édifice actuel de la cathédrale de Lausanne.
Roger de Vico Pisano, originaire de Toscane, est évêque de Lausanne et introduit des méthodes nouvelles de gestion du patrimoine épiscopal, basées sur l’usage intensif de l’écrit.
Forte croissance urbaine à Lausanne avec notamment la naissance du quartier du Pont.
Le roi des Romains Philippe de Souabe inféode au comte Thomas Ier de Savoie la ville-forte de Moudon qui devient la première possession savoyarde au nord du Léman.
Rédaction des franchises dites de saint Amédée, réglementant les droits respectifs de l’évêque et de ses sujets lausannois.
Fondation de Villeneuve par le comte Thomas Ier de Savoie ; début du mouvement de fondations de villes neuves.
Un incendie détruit 1374 maisons à Lausanne. Traité de Burier entre le comte de Savoie et l’évêque de Lausanne qui reconnaît au premier la possession de Moudon.
Plus ancienne liste des paroisses du diocèse de Lausanne copiée dans le cartulaire du chapitre cathédral.
Les Dominicains s’installent à Lausanne (quartier de la Madeleine).
Début de l’expansion savoyarde en Pays de Vaud par le biais des hommages vassaliques prêtés par la noblesse vaudoise à Pierre de Savoie.
Plus ancien compte de châtellenie savoyard conservé, relatif au château de Chillon.
Les Franciscains s’installent à Lausanne (actuelle place St-François).
Construction du château d’Yverdon par Pierre de Savoie.
Hugues de Palézieux est le plus ancien bailli de Vaud attesté au service de la Maison de Savoie.
Fondation d’un couvent de cisterciennes à Bellevaux (Lausanne).
Consécration de la cathédrale de Lausanne en présence du roi des Romains Rodolphe de Habsbourg et du pape Grégoire X.
Mort du comte Philippe de Savoie et début d’une crise successorale qui ne sera définitivement réglée qu’en 1320 ; l’essentiel du Pays de Vaud est attribué à une branche cadette, les sires (ou barons) de Savoie-Vaud.
Fondation de la ville de Morges par Louis Ier de Savoie-Vaud.
Établissement d’un couvent franciscain à Grandson par Othon Ier de Grandson.
Le Pays de Vaud est le théâtre d’un long conflit opposant les évêques de Lausanne et les grands seigneurs vaudois aux Savoie-Vaud, qui se termine vers 1316.
Etablissement d’un couvent franciscain à Nyon par Louis Ier de Savoie-Vaud.
Plus ancienne attestation connue d’une ‘coutume de Vaud’.
L’empereur Henri VII élève Amédée V de Savoie au rang de prince d’Empire. Révolte des Lausannois menée par le maire Girard de Bière contre le pouvoir seigneurial de l’Eglise de Lausanne.
Décoration des voûtes de la chapelle du château de Chillon.
Fondation de la chartreuse de La Lance (Concise) par Othon Ier de Grandson.
Fondation de Rolle, dernière création urbaine dans le Pays de Vaud médiéval.
Persécutions contre les lépreux accusés d’avoir empoisonné l’eau des puits.
Moudon est définie comme étant la capitale du pays de Vaud.
La Peste noire s’étend sur toute l’Europe et frappe le Pays de Vaud durant l’hiver. Le taux de mortalité est estimé à plus de 30 % ; la réplique de 1360 est également très meurtrière. Des persécutions frappent les communautés juives, notamment en Chablais.
Mort sans héritier mâle de Louis II de Savoie-Vaud ; la baronnie de Vaud revient à sa fille Catherine qui la revendra en 1359 au comte de Savoie Amédée VI, dit le Comte Vert.
Première assemblée des États de Vaud.
Rédaction du Plaict général de Lausanne (description des droits régissant les relations des Lausannois avec leur seigneur évêque). Un incendie qualifié de ‘général’ détruit une grande partie de la ville.
Duel de Bourg-en-Bresse entre deux seigneurs vaudois, Girard d’Estavayer et Othon III de Grandson, le chevalier-poète, qui est tué ; extinction de la famille de Grandson.
Construction du château épiscopal de Saint-Maire.
Reconstruction du château de Vufflens par Humbert de Colombier selon un style piémontais. Débuts des procès pour sorcellerie dans le Pays de Vaud.
Fondation par le duc de Savoie Amédée VIII d’un couvent de colettines (clarisses réformées) à Vevey. En 1426-1430, Jeanne de Chalon fonde un couvent du même ordre, à Orbe.
Le duc de Savoie Amédée VIII devient pape sous le nom de Félix V ; son obédience est limitée mais réelle dans ses États, dont le Pays de Vaud ; le pape et sa cour résident à Lausanne et à Genève.
Le concile de Bâle quitte cette ville et rejoint à Lausanne le pape Félix V qui abdique en 1449.
État général de toutes les églises paroissiales du diocèse de Lausanne consigné dans le procès-verbal de la visite effectuée sur l’ordre de Georges de Saluces.
Guerres de Bourgogne. Les Savoie étant alliés du duc de Bourgogne, le Pays de Vaud est le principal théâtre des opérations, souvent très violentes ; la région est envahie en 1475 par les Bernois et les Fribourgeois.
Le duc de Bourgogne est vaincu à Grandson (2 mars) puis à Morat (22 juin). Lors du congrès de Fribourg (2 août), l’essentiel du Pays de Vaud est rendu à la Savoie contre 50’000 florins mais Berne et Fribourg gardent Morat, Echallens, Grandson et Orbe qui deviennent des bailliages communs. La République de Berne conserve pour elle seule les quatre mandements du Chablais (Aigle, Ollon, Bex et les Ormonts) et Cerlier.
Le premier livre (une version remaniée du Fasciculus temporum de Werner Rolewinck) est imprimé sur territoire vaudois par le moine Henri Wirczburg de Vach dans le prieuré de Rougemont. A Lausanne, fusion de la Cité épiscopale et des quatre bannières de la ville basse.
Episcopat d’Aymon de Montfalcon, qui tient à Lausanne une petite cour imprégnée par l’humanisme.
Missel imprimé à Lausanne par l’évêque Aymon de Montfalcon.
Fondation par Aymon de Montfalcon d’un couvent de carmes à Sainte-Catherine du Jorat et d’un couvent de franciscains observants à Morges.
Traité de combourgeoisie entre Lausanne, Berne et Fribourg.
Le gouvernement d’Aigle, sujet de Berne, est le premier territoire francophone sujet de Berne.
Après le Traité de Saint-Julien qui prévoit la cession par la Savoie à Berne et à Fribourg du Pays de Vaud, Berne déclare la guerre au duc de Savoie et achève la conquête du territoire vaudois par la prise de Chillon. Dispute de Lausanne et proclamation de l’Edit de Réformation.
Payerne, ancienne combourgeoise de Berne, reçoit l’abbaye. Création du Collège et de l’Académie de Lausanne.
Vagues de pestes qui sévissent plus d’une année sur deux au cours des XVIe et XVIIe siècles.
Découverte d’une source d’eau salée à Panex qui assurera les besoins en sel du Pays de Vaud et d’une partie de l’Oberland bernois.
Le Pays de Saanen (Pays-d’Enhaut, Château-d’Oex, Rougemont) est annexé par Leurs Excellences de Berne.
Création des consistoires paroissiaux ; immigration de huguenots français (1562-1598) ; échec du complot fomenté par Isbrand Daux, bourgmestre de Lausanne, pour livrer la ville au duc de Savoie (1588).
Au cours des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, on enregistre de nombreuses crises céréalières dues aux effets de la guerre dans les États européens voisins et du climat marqué par des hivers précoces, des printemps froids et neigeux ou encore des étés humides entrainant de lourdes pertes dans les récoltes
Coutumier de Moudon, première tentative d’unification du droit vaudois qui sera rédigé une nouvelle fois en 1616.
1700 personnes brûlées pour sorcellerie dans le Pays de Vaud bernois, dont 74 « sorcières » et « sorciers » en 1599. Après les dernières exécutions capitales pour sorcellerie en 1653, on compte environ 2000 personnes exécutées dans le Pays de Vaud.
Vagues de peste : Vevey perd 1500 âmes, Lausanne 2000, le Pays-d’Enhaut 2500. Dernière grande épidémie dans le Pays de Vaud (1640).
Rédaction des Loix et Statuts du Pays de Vaud.
Guerre de Trente Ans et Traité de Westphalie : la souveraineté du Corps helvétique à l’égard de l’Empire est confirmée de jure en 1648.
Plan de la Ville de Lausanne, dessiné par David Buttet.
Premiers plans cadastraux du Pays de Vaud.
Ultime réunion des États de Vaud.
Jean-Baptiste Plantin, Helvetia antiqua et nova. En 1666, Abrégé de l‘histoire générale de la Suisse
Assassinat d’un partisan d’Oliver Cromwell par un royaliste irlandais dans l’église St-François, à Lausanne.
Les cantons protestants adoptent la formule théologique rigide du Consensus helvétique (Formula Consensus).
Révocation de l’Edit de Nantes : des milliers de huguenots sont accueillis par les cantons protestants.
Les patriciens bernois ferment le livre de la bourgeoisie et seules les familles de Gingins, de Goumoëns, Tavel et de Sacconay (1712) détiennent l’accès aux charges de l’État.
Abraham Ruchat publie Abrégé de l’Histoire ecclésiastique du Pays de Vaud et en 1714 L’État et les délices de la Suisse ou description helvétique, historique et géographique.
Hiver rigoureux, mauvaises récoltes, épidémies.
Affaire du Consensus : opposition de nombreux pasteurs et enseignants de l’Académie au serment de la Confession helvétique, jugé contraire à la liberté de religion. Vaincus, ils doivent jurer dans toutes les villes du Pays de Vaud de défendre la sainte Religion Évangélique Réformée.
Rébellion du Major Jean-Daniel Davel et décapitation.
Ouverture du Séminaire français, à Lausanne, « Instrument de la restauration du protestantisme français ». Il cessera de fonctionner en 1812.
Début de l’horlogerie à la vallée de Joux.
Création de sociétés savantes, notamment sous l’égide d’aristocrates allemands, la Société du comte Simon August von Lippe (1727-1782), la Société morale de Lausanne du prince Louis-Eugène de Wurtemberg (1731-1795), à laquelle adhère notamment le médecin Samuel-Auguste Tissot (1728-1797), le magistrat Gabriel Seigneux de Correvon (1695-1775), le bourgmestre Antoine Polier de Saint Germain (1705-1797). Dès 1759, on assiste à la naissance de sociétés affiliées à la Société économique de Berne qui promeuvent les découvertes agronomiques et l’amélioration de la condition paysanne.
Fondation de la Feuille d’Avis de Lausanne. Bartolomeo de Felice (1723-1789) installe une imprimerie à Yverdon qui assurera l’édition de nombreux ouvrages des Lumières ainsi que des traductions telle celle de Cesare Beccaria, Traité des délits et des peines (traduit par l’abbé Morellet), en 1766. Entre 1770 et 1780 est publiée l’Encyclopédie d’Yverdon.
Premier dénombrement des habitants des paroisses effectué par les pasteurs qui permet d’établir un bilan démographique positif.
Les premières bibliothèques publiques sont inaugurées à Yverdon, Morges, puis Lausanne.
Naissance de la Société littéraire de Lausanne sous l’égide de Jacques-Georges Deyverdun (1734-1789), vraisemblablement premier traducteur du Werther de Goethe (1776) et hôte d’Edward Gibbon.
Fondation à Paris du « Club helvétique », formé de patriotes vaudois et fribourgeois. En 1791, banquets révolutionnaires à Rolle, à Vevey et à Lausanne (Jordils). Les organisateurs seront emprisonnés ou condamnés à mort (Amédée de La Harpe s’exile en France) et des magistrats vaudois doivent défiler tête nue devant les soldats bernois en armes.
La parade traditionnelle de l’Abbaye de l’agriculture de Vevey se mue en fête et encourage le travail viticole en couronnant les meilleurs vignerons-tâcherons au cours d’une cérémonie solennelle. Bonaparte qui traverse la Suisse est acclamé par une foule immense à Lausanne et à Liestal. En décembre, le Directoire prend le Pays de Vaud sous sa protection.
24 janvier : Proclamation de la République lémanique, Lausanne en est la capitale. Mars : Invasion française ; prise de Berne, puis proclamation de la République helvétique (12 avril). Fondation de la Gazette de Lausanne.
Exactions des Bourla-Papey (du patois « brûle-papiers ») sur les archives seigneuriales.
Acte de Médiation par Bonaparte ; Argovie, Grisons, Saint-Gall, Thurgovie, Tessin et Vaud sont reconnus comme nouveaux cantons. 14 avril : réunion du premier Grand Conseil ; Lausanne, chef-lieu du nouveau canton de Vaud.
Liquidation des droits féodaux Rayonnement européen du cercle d’intellectuels (« Groupe de Coppet »), réuni au château du même nom autour de Germaine de Staël (1766-1817).
Création de l’Établissement d’assurance contre les pertes résultant des incendies de bâtiment.
La Suisse est envahie par les coalisés ; l’Acte de Médiation est aboli, une longue Diète débute à Zurich et proclame la Restauration.
Adoption d’une constitution conservatrice par les Pères de la Patrie vaudoise.
Pacte fédéral ; Genève, Neuchâtel et Valais nouveaux cantons.
Eté humide et froid. Mauvaises récoltes.
Création d’un Muséum central regroupant essentiellement des œuvres d’art, des collections d’histoire naturelle et diverses « curiosités », enrichi en 1822 par des objets archéologiques et de nombreuses médailles.
Emergence du mouvement religieux du Réveil.
Entrée en vigueur du premier Code civil vaudois.
Unification des poids et mesures vaudoise.
Premier bateau à vapeur sur le lac Léman.
18 décembre : Révolution libérale vaudoise. Nouvelle Constitution d’inspiration libérale (1831).
Emergence du mouvement radical.
Création de l’École normale.
Publication en deux volumes du Canton de Vaud, sa vie son histoire par Juste Olivier
Première loi ecclésiastique vaudoise.
Enquête sur le paupérisme dans le canton de Vaud. Ouverture du premier Musée des Beaux-Arts, place de la Riponne, à Lausanne.
Fondation de l’Institution des diaconesses à Echallens par le pasteur Louis Germond (1796-1868), transférée dans le vallon de Saint-Loup ; en 1859, Valérie de Gasparin (183-1894) crée la première école pour garde-malades laïques et indépendantes (La Source).
Le Grand Pont est jeté sur le Flon à Lausanne.
Février. Révolution radicale et adoption d’une nouvelle constitution vaudoise.
Création des premières banques (1846 : Banque cantonale vaudoise ; 1858 Caisse hypothécaire d’amortissement, futur Crédit Foncier vaudois).
Guerre du Sonderbund, victoire des troupes fédérales, commandées par le général Dufour. Naissance de l’Église libre.
12 septembre. Adoption de la première Constitution fédérale. Entrée du radical Henri Druey (1799-1855) dans le premier Conseil fédéral.
Le tableau Le Major Davel, peint par Charles Gleyre (1806-1874), est présenté au public lausannois.
Création de l’École spéciale appelée à devenir l’École polytechnique fédérale de Lausanne (1969).
Inauguration des premières lignes de chemins de fer (1855 : Bussigny-Yverdon; 1857 Villeneuve-Bex; 1860 Yverdon-Bienne; 1861 : Lausanne-Vevey; 1862 : Lausanne-Berne; 1875 : liaison avec la France par Vallorbe et Pontarlier; 1876 : lignes longitudinale et transversale de la Broye ; 1877 : Premier funiculaire de Suisse Lausanne-Ouchy ; 1888 Construction à Vevey-Montreux du deuxième tramway électrique d’Europe ; en 1887, le Grand Conseil accorde une subvention de 4 millions de francs pour le percement du tunnel du Simplon ; 1896 : mise en service des tramways lausannois; 1901, inauguration du MOB ; 1914 : inauguration de la ligne Aigle-Les Diablerets; liaison ferroviaire Lausanne-Paris (1915) et Lausanne-Milan.
Affaiblissement du pouvoir radical ; adoption d’une nouvelle Constitution vaudoise.
Loi sur l’organisation de l’Église nationale vaudoise.
Emergence de journaux régionaux et politiques : création de la Feuille d’Avis de Montreux (devient le Journal de Montreux en 1936 et L’Est vaudois en 1972) ; 1868 : La Revue, devient un quotidien en 1877 ; 1931 : Lancement de La Nation, qui devient en 1933 le Journal de la Ligue vaudoise, mouvement pour le fédéralisme intégral ; 1869 : création de L’Estafette, premier journal vaudois du matin, absorbé par la Tribune de Lausanne (1893) qui prend le nom de Le Matin en 1984.
Deuxième congrès de l’Internationale à Lausanne. Deux ans plus tard, se tient dans la capitale le Congrès de la Paix où Victor Hugo fera un discours. Henri Nestlé (1814-1890) invente la farine lactée pour nourrissons, à Vevey et en 1878 Daniel Peter (1836-1919) le chocolat au lait. En 1929, Nestlé absorbe Peter-Cailler-Kohler et devient le plus grand producteur de chocolat du monde.
Loi sur l’enseignement qui réorganise le Gymnase (sections littéraire et scientifique) et l’Académie (cinq facultés : lettres, sciences, technique, droit, théologie). En 1873, création de l’École de Pharmacie ; en 1891, L’Académie de Lausanne est élevée au rang d’Université ; en 1889, Lois vaudoises sur les écoles enfantines et l’enseignement professionnel ; en 1900 : création de l’École de commerce de Lausanne ; 1901 : Création de l’École de fromagerie de Moudon ; 1911 : L’Université de Lausanne s’enrichit de l’École des hautes études commerciales ; 1901-1916 : création d’écoles professionnelles au Sentier, à Yverdon, à Sainte-Croix, à Vevey et à Lausanne.
Louis Ruchonnet (1834-1893), fédéraliste et radical, est élu au Conseil fédéral.
Adoption de la nouvelle Constitution vaudoise.
Inauguration du palais de justice à Montbenon où le Tribunal fédéral siège jusqu’en 1927. Apparition du phylloxéra à Founex et l’année suivante du mildiou, 1907-1917 : mildiou, oïdium, cochylis, phylloxéra, gel, le vignoble vaudois recule de 2200 ha.
Fondation du Parti socialiste vaudois.
L’Académie devient Université de Lausanne.
Fondation du Parti libéral-démocratique vaudois.
Création de la Revue historique vaudoise. En 1903 sera fondée la Société vaudoise d’histoire et d’archéologie.
Elisa Serment (1865-1957) cofonde puis préside l’Union des femmes de Lausanne (1903-1909). Inspirée des théories hygiénistes, une enquête sous la houlette d’André Schnetzler (1855-1911) révèle les conditions d’habitat difficile des quartiers populaires des vallées du Flon et de la Louve.
Adoption de la Loi vaudoise sur la conservation des monuments et des objets d’art ayant un intérêt historique ou artistique. Création de la Chambre vaudoise de commerce et de l’industrie.
Grandes manifestations historiques pour marquer le premier Centenaire de l’entrée du canton de Vaud dans la Confédération
Âge d’or du tourisme, particulièrement à Montreux.
Inauguration du Palais de Rumine à Lausanne, abritant l’Université, la Bibliothèque cantonale et les musées cantonaux. Ouverture du tunnel ferroviaire du Simplon, suivie en 1915 de celle du tunnel du Mont-d’Or.
Grève des chocolatiers à Orbe et à Vevey, intervention du Conseil d’État et de l’armée. Première salle de cinéma à Lausanne.
Loi ecclésiastique : le droit de vote est accordé aux femmes. Inauguration du théâtre du Jorat.
Débuts de l’aviation dans le canton de Vaud.
Charlotte Olivier (1864-1945), médecin responsable du dispensaire antituberculeux, à Lausanne, crée et dirige avec son mari, Eugène Olivier, la cure d’air de Sauvabelin.
Première Guerre mondiale, mobilisation générale.
Installation du siège permanent du Comité international olympique, à Lausanne.
Les conseillers d’État et les conseillers aux États ne sont plus élus par le Grand Conseil, mais par le peuple.
Augusta Gillabert-Randin fonde l’Association des productrices de Moudon, puis en 1931 l’Association des femmes agricoles vaudoises (future Association des paysannes vaudoises).
Epidémie de grippe espagnole.
Ouverture du premier « Comptoir suisse » qui fermera ses portes en 2018.
Installation d’un émetteur radio, au Champ de l’Air, à Lausanne. En 1931, mise en fonction de l’émetteur national de Sottens. 1941 : Radio : Premier « Quart d’heure vaudois » de Samuel Chevallier ; 1946 : Création de la « Chaîne du Bonheur » ; 1951 : première émission publique de la télévision à Lausanne ; 1954 : création de la Télévision Suisse romande.
Signature à Lausanne du Traité de paix entre la Grèce et la Turquie.
Antoinette Quinche (1896-1979), militante des droits de la femme, devient la première femme avocate du canton de Vaud.
Château de La Sarraz, premier congrès d’architecture moderne qui donne naissance au CIAM (Congrès internationaux d’architecture moderne), organisé par Hélène de Mandrot (1867-1948) qui avait créé la Maison des artistes de La Sarraz, en 1922. En 1931, inauguration du Métropole Bel-Air à Lausanne, premier gratte-ciel érigé en Suisse.
Campagne vaudoise contre l’impôt fédéral sur le vin.
Renversement de la majorité bourgeoise à Lausanne par les socialistes ; 1939 : Le Conseil d’État interdit toute activité aux associations affiliées à l’Internationale communiste.
Lydia von Auw (1897-1994), ayant reçu la consécration pastorale au sein de l’Église libre, devient la première femme pasteur du canton de Vaud.
Alice Bailly (1872-1938), peintre cubiste qui participe au mouvement dada, est la première femme en Suisse à qui l’on confie un décor monumental, celui du Foyer du Théâtre municipal de Lausanne.
Seconde Guerre mondiale : le Vaudois Henri Guisan est nommé général.
Fondation de la Bibliothèque historique vaudoise par les professeurs Charles Gilliard et Jean Fleury.
Entrée du POP au Grand Conseil.
Inauguration de la Cinémathèque suisse dirigée par Freddy Buache. Lausanne compte 106 807 habitants.
Refus des électeurs vaudois d’accorder le droit de vote aux femmes sur le plan communal.
Lausanne organise avec d’autres villes suisses les Championnats du monde de football ; inauguration du Stade olympique de Lausanne.
Le canton de Vaud est le premier en Suisse à accorder les droits civiques aux femmes au niveau cantonal. Création de l’Office vaudois pour le développement du commerce et de l’industrie.
Création du périodique Domaine Public par Yvette Yaggi (1941) et André Gavillet (1924-2014).
L’Exposition nationale se tient à Lausanne ; mise en service de la première autoroute de Suisse entre Lausanne-Genève.
Fusion de l’Église nationale et de l’Église libre.
Premier festival de Jazz de Montreux.
Mise en fonction de la Centrale nucléaire expérimentale de Lucens, puis mise hors service suite à une défectuosité technique. Transformée en Dépôt et Abri des biens culturels vaudois (DABC), inauguré en 1997.
Jacques Chessex, Portrait des Vaudois.
Déplacement de l’Université de Lausanne vers la campagne de Dorigny. Publication des douze volumes de L’Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud sous la direction de Bertil Galland (1931).
Adoption du statut des catholiques vaudois.
Adoption du suffrage féminin fédéral (7 février). Incendie du casino de Montreux (4 décembre) lors d’un concert de Frank Zappa.
Construction du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).
L’initiative de Franz Weber pour la sauvegarde de Lavaux est acceptée par les Vaudois. Fondation du Parti des Verts. Jacques Chessex reçoit le Prix Goncourt pour son roman L’Ogre.
First Folk Festival, appelé depuis Paléo Festival Nyon (« Paléo », le plus grand festival en plein air de Suisse.
Alice Rivaz, journaliste et écrivain de nouvelles et de romans mettant en scène des personnages féminins dans le monde du travail et dénonçant les injustices sociales, reçoit le Grand Prix C.F. Ramuz, après avoir obtenu le Prix Schiller.
Marguerite Narbel (1918-2010) est la première femme à présider le Grand Conseil vaudois (1981-1982). Fondation de L’Hebdo par Jacques Pilet.
Active en faveur du droit de vote des femmes, Gertrude Girard-Montet (1913-1989) est lauréate du prix Ida Somazzi en hommage aux services rendus dans la lutte pour l’égalité politique.
Ouverture du bâtiment des Archives cantonales vaudoises, à Chavannes-près-Renens.
Installation à Lausanne du chorégraphe Maurice Béjart et de sa compagnie, aujourd’hui appelée « Béjart Ballet Lausanne ».
Yvette Yaggi est la première femme syndique de Lausanne (1990-1997) et Jacqueline Maurer-Mayor (1947) devient la première femme élue conseillère d’État dans le canton de Vaud (1997-2007). Elle mettra en place le premier Plan de l’égalité dans le canton de Vaud et fonde la Commission cantonale de lutte contre la violence domestique et contribuera à l’essor des garderies. Crise économique, la dette du Canton explose ; 1993-1995 : La banque Cantonale Vaudoise absorbe la Banque Vaudoise de Crédit, puis le Crédit Foncier Vaudois en 1995.
Mise en service de la première ligne du Métro de Lausanne (« M1 »), entre le centre-ville et l’Université de Lausanne et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, suivie de l’ouverture de la ligne du « M2 », entre Ouchy-Olympique et Croisettes, en 2008.
Echec de la candidature de Lausanne aux Jeux olympiques d’hiver 1996.
Exposition nationale des Trois Lacs, avec un des sites à Yverdon-les-Bains.
14 avril : entrée en vigueur de la nouvelle Constitution vaudoise qui remplace celle de 1885.
Lavaux, patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les comptes financiers de l’État sont positifs pour la cinquième fois de suite, après quinze ans de déficits.
14e Gymnaestrada, à Lausanne. Le canton dispose de 3748 lits pour la prise en charge des patients par les hôpitaux publics et les hôpitaux privés.
Entrée en vigueur de la première loi cantonale sur l’archivage, après l’adoption de la loi sur la protection des données du 11 septembre 2007 et celle du 24 septembre 2002 sur l’information.
Inscription au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de la Fête des vignerons, première tradition suisse à y figurer.
Le canton compte 794 384 habitants. Il est le troisième le plus peuplé de Suisse et le premier en Suisse romande. 309 communes contre 326 en 2012, réparties dans 10 districts (19 avant 2008).
12e Fête des vignerons, organisée depuis 1797. Inauguration du bâtiment du Musée cantonal des beaux-arts, à Lausanne, et du nouveau Centre de recherche et d’archivage de la Cinémathèque suisse, à Penthaz.
Jeux olympiques de la Jeunesse. Pandémie du coronavirus.
Bibliographie
Bertil Galland (sous la dir.), Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud, vol. 4 : L’Histoire vaudoise, Lausanne, 24 heures, 1973.
Corinne Chuard, Histoire vaudoise, un survol, Gollion, Infolio, 2019.
François Flouck, Patrick-R. Monbaron, Marianne Stubenvoll, Danièle Tosato-Rigo, De l’ours à La cocarde. Régime bernois et Révolution en Pays de Vaud (1536-1798), Lausanne, Payot, 1998.
Laurent Flutsch, Gilbert Kaenel, Frédéric Rossi (dir.), Archéologie en terre vaudoise, Gollion, Infolio, 2009.
Gilbert Kaenel, Pierre Crotti (éds), Les Lacustres. 150 ans d’archéologie entre Vaud et Fribourg, Lausanne, Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, 2004.
Gilbert Kaenel, Pierre Crotti, Celtes et Romains en Pays de Vaud, Lausanne, Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, 1992.
Gilbert Kaenel, Pierre Crotti (réd.), 10’000 ans de Préhistoire. 10 ans de recherches archéologiques en Pays de Vaud, Lausanne, Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, 1991.
Olivier Meuwly et alii, Histoire vaudoise, Lausanne, BHV, Gollion, Infolio, 2015.
Anne Radeff, Denise Francillon, Lausanne. Chronologie d’une ville. Histoire et paysages, Lausanne, Payot, 1991 (La Mémoire du lieu).