Après l’embellie qui nous a permis de tenir notre assemblée générale en 2020 à Payerne, la pandémie de covid a refermé bien des portes. Cependant, nos activités habituelles, bien que soumises à certaines contraintes, ont pu se dérouler à peu près normalement. C’est ainsi que l’assemblée générale de 2021, prévue le 26 juin à Champagne, a dû se soumettre à quelques adaptations statutaires.
Le nombre de personnes pouvant être réunies à l’intérieur étant limité, nous avons dû renoncer à organiser une assemblée en présentiel. Afin de permettre à chacun de participer aux diverses décisions qui doivent être prises selon nos statuts, c’est donc par écrit ou par voie électronique que
nos membres ont pu faire valoir leur droit de vote.
Par contre, la visite du village de Champagne se déroulant en plein air, elle a pu être maintenue. Les participants ont donc pu visiter – sans masque – ce sympathique village vaudois sous la houlette des préfets honoraires René Perdrix et Albert Banderet, tous deux enfants de la commune. Avec un passé industriel bien présent, des caractéristiques architecturales, des personnages étonnants, des us et coutumes ou l’histoire sans fin d’une appellation vinicole, Champagne valait le détour !
Les participants étaient attendus devant l’entrée de la Fabrique Cornu. René Perdrix y évoqua les origines du lieu, les vestiges du site palafitte de Corcelette, la fuite de Charles Le Téméraire, l’importance de La Nationale pour la population de la région, etc.
Emmenée par Albert Banderet, la trentaine de participants remonta ensuite la route principale pour se rendre devant le collège. Une partie d’entre eux se dirigea d’abord vers le Temple sous la conduite de Monique Fontannaz qui en décrypta quelques éléments historiques: ancienne église Saint-Maurice, centre de la paroisse en 1228, elle fut agrandie et transformée en temple protestant entre 1697 et 1699. La porte d’entrée et la chapelle du XVe siècle ont été conservées, tout comme la chaire de la fin du XVIIe siècle (vers 1697). La dernière restauration date de 1949-1950. Dans ce hameau d’origine romaine se trouve aussi la cure construite en 1561.
L’autre moitié des participants grimpa les deux étages du collège pour visiter le sympathique musée campagnard fondé par un instituteur en 1900 (ethnographie régionale, sciences naturelles (animaux et minéraux), égyptologie, cabinet des curiosités, souvenirs de personnalités ayant fréquenté Champagne: Madame de Staël, Pyrame de Candolle, Elie Bertrand, Gustave Jequier).
C’est ensuite sous le grand cèdre bicentenaire planté par le botaniste Pyrame de Candolle qu’Albert et Georgette Banderet, René et Lise Perdrix ont accueilli la petite assemblée pour un apéritif bien vaudois. René Perdrix évoqua la vie d’autrefois à Champagne et quelques personnalités qui y vécurent, Albert Banderet nous parla du combat de la Commune et de ses vignerons contre l’Union européenne pour conserver leur droit à l’appellation plus que millénaire du vignoble de Champagne, le combat de David contre Goliath !
Sous le soleil généreux, c’est avec regret que l’on quitta le jardin si accueillant de la famille Banderet, qui abrita de si illustres personnages, non sans avoir, pour certains, fait dédicacer un exemplaire de livre de René Perdrix sur la vie de Champagne dans les années cinquante. Quant aux résultats de l’AG, ils sont détaillés ci-dessous.
Pour notre sortie d’automne, le Comité avait choisi le magnifique cadre des Alpes vaudoises, plus précisément Gryon et ses environs. Au programme, découverte du chalet de Caroline et Juste Olivier au milieu des pâturages de Cergnement où le couple passa de nombreux étés. Sa propriétaire, Mme Dominique Olgiati-Des Gouttes, descendante de la famille Olivier, présenta la bâtisse avec une vivacité hors du commun. Grand connaisseur des Olivier, David Auberson, en compléta les explications. Les participants ont pu faire un tour du pâturage – un peu boueux! – pour écouter Jean-Christophe Fallet de l’Association Alpes vivantes. Un repas suivit dans la bergerie du Refuge de Solalex au pied du Miroir d’Argentine. La journée se termina avec une visite guidée par Monique Fontannaz au coeur du village, qui a conservé tout son charme d’antan.
Cette rencontre fut aussi l’occasion de remettre le Prix Jacqueline Exchaquet à Maël Braissant pour son travail de maturité intitulé: » Le développement des transports publics à Lausanne de la