Illustration: Henriette d’Angeville, dans sa tenue du Mont-Blanc (Mine de plomb, lavis sur papier et calque collé, H. Deville)

Il y a 150 ans, en janvier 1871, mourait à Lausanne celle qui fut surnommée la « fiancée du Mont-blanc » suite à son exploit d’atteindre, sans porteurs, le sommet du Mont-blanc.

Dans son volume 114/2006, consacré à l’histoire du tourisme en pays vaudois, la Revue Historique Vaudoise consacrait sous la plume d’Olivier Pavillon, un article à son journal intime écrit dans les dernières années qu’elle vécut à Lausanne.

« Dans un article très pertinent, Laurent Tissot montrait il y a quelques années la diversité des modes d’hébergement touristique à Lausanne, dans la seconde moitié du XIXe siècle. II soulignait l’importance des pensions pour étrangers, souvent tenues par des femmes. Qui fréquentait les établissements hôteliers et les pensions pour étrangers, comment s’y déroulait la vie des hôtes? Nous n’en savons que fort peu de choses. Or, il se trouve que les archives historiographiques du Musée historique de Lausanne (dites Archives Bridel) conservent depuis 1963 le très intéressant journal intime de Henriette d’Angeville, une Française qui vécut plusieurs années dans une pension lausannoise. Son journal évoque les années 1862 à 1865 et permet de se faire une idée plus précise de la clientèle de ce genre d’établissement et de son genre de vie durant le séjour lausannois.

Henriette d’Angeville eut son heure de gloire en septembre 1838, puisqu’elle fut la première femme à gravir le Mont-Blanc, à l’âge de quarante-cinq ans (si l’on excepte Marie Paradis que des amis guides avaient «tirée, poussée et portée» jusqu’au sommet en 1808).

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